pourquoi 2 feuillets et au lit ?
parce que le feuillet est l'unité de base du journaliste. un feuillet 1500 signes soit 30 lignes de 50 caractères espaces compris. Avec le temps, le pigiste compte en feuillet. ça donne des trucs du genre : "p'tain ce mois" il me manque 10 feuillets pour boucler mon budget"..
Variante : "on a réduit ma contribution au magazine Y. Trois feuillets de moins par mois, tout ça parce qu'ils vont passer sur le web pffffffffff, on fait vraiment un métier de chien non ? "
et bien sûr ce qui arrive le moins souvent : "allo... tu sais quoi ? ... oui le mensuel où j'avais un rendez vous, la référence de la mort.. il me propose 15 feuilllets par mois... tu te rends compte 15 feuillets, c'est peinard pour moi"
les jours où j'ai pas envie de travailler, il m'arrive de repousser et repousser, procrastiner dit-on quand on parle la belle langue d'autrefois. Ces jours là, vers 22 heures, plein de honte, voyant le peu de résultat de ma journée, il m'arrive de penser, voyant l'heure avancer, dans un accès de mauvaise conscience : "allez 2feuilllets et au lit"
voilà vous savez tout. Ou presque.
jeudi 22 mai 2008
mardi 20 mai 2008
ce que ce blog essaira d'être
Je suis assez excédé d'entendre dire et n'importe quoi sur le métier de journaliste. J'ai eu envie de raconter la vie d'un journaliste de base. Expliquer les contraintes de notre métier, ses grandeurs et ses servitudes. Je ne suis pas grand reporter dans un titre national. Je suis devenu journaliste parce que je suis persuadé que ce métier est le plus du monde. Je le crois toujours malgré les difficultés. mon enthousiasme est intact. ça ne m'empêche pas d'être lucide. En particulier, j'ai envie d'écrire sur le métier de journaliste à l'heure de la grande conversion numérique pour reprendre le titre d'un livre qui a eu quelques succès. Il y a à dire. Let's go
Ce que ce blog ne sera pas
Un blog de plus ? En 2008, tout blogueur qui commence ne peut éviter la question : un blog, pourquoi faire ? D'autant que je suis journaliste et qu'il n'y a pas vraiment de manque pour ce type de blogs.
Ce blog n'est pas un blog officiel. Bien des journalistes aujourd'hui blogguent sur les sites de leurs médias à la demande de leur hiérarchie. c'est ce que j'apppelle le blog qui a la couleur du blog, l'odeur du blog mais pas le reste. L'idée est toujours la même : faire partager les soi-disantes coulisses. En vrai ça sert à faire venir des gens sur le site Internet, un média où les investissements publiciaires croissent plus vite qu'ailleurs. En gros, vous êtes directeur d'un magazine en bonne santé et vous cherchez un relais de croissance, alors vous demandez à vos plumes stars d'écrire un peu pour le site web pour créer du trafic.
Ce blog ne sera pas davantage un de ces ramassis de ragots et autres confidentiels à la petite semaine qu'aiment tant mes confères et malheureusement nos lecteurs. Je déteste les visions complotistes du monde. Une information c'est un fait et un fait ça se prouve. Si on ne peut pas prouver ce qu'on dit, on se tait. J'ai toujours eu une seule règle dans ma vie professionnelle : soit une information est intéressante et elle doit être publiée, soit elle est sans intérêt et on l'oublie. Bien des confidentiels que nous lisons font croire au consommateur de médias qu'il a des informations exclusives. Des ragots de diner en ville manipulés et diffusés par des gens qui ont toujours intérêt à les voir répandus.
Ce blog n'est pas un blog officiel. Bien des journalistes aujourd'hui blogguent sur les sites de leurs médias à la demande de leur hiérarchie. c'est ce que j'apppelle le blog qui a la couleur du blog, l'odeur du blog mais pas le reste. L'idée est toujours la même : faire partager les soi-disantes coulisses. En vrai ça sert à faire venir des gens sur le site Internet, un média où les investissements publiciaires croissent plus vite qu'ailleurs. En gros, vous êtes directeur d'un magazine en bonne santé et vous cherchez un relais de croissance, alors vous demandez à vos plumes stars d'écrire un peu pour le site web pour créer du trafic.
Ce blog ne sera pas davantage un de ces ramassis de ragots et autres confidentiels à la petite semaine qu'aiment tant mes confères et malheureusement nos lecteurs. Je déteste les visions complotistes du monde. Une information c'est un fait et un fait ça se prouve. Si on ne peut pas prouver ce qu'on dit, on se tait. J'ai toujours eu une seule règle dans ma vie professionnelle : soit une information est intéressante et elle doit être publiée, soit elle est sans intérêt et on l'oublie. Bien des confidentiels que nous lisons font croire au consommateur de médias qu'il a des informations exclusives. Des ragots de diner en ville manipulés et diffusés par des gens qui ont toujours intérêt à les voir répandus.
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