mercredi 11 novembre 2009
Pour Marion
qui doit garder son lit à Singapour et qui m'a demandé d'alimenter mon blog. Je m'en vais donc vous divertir
Je viens de faire partie du jury du grand prix du web.. Cela m'a conduit à lire 13 livres en un temps record. Comme le racontent tous les jurés des prix du type "livre Inter", le meilleur a été la réunion des jurés, tous blogueurs, tous blogueuses devais je dire pour être honnête.
Ah débattre pour défendre son livre préféré, trouver les arguments, s'empoigner, discuter esthétique, être de mauvaise foi (pauvre écrivain dont j'ai dit que le livre était écrit à la truelle pour défendre mon chouchou, c'est mal) intelligent, pertinent et mauvais perdant..
Les prix ont été remis mardi soir par david Abikernocomment. et les gagnants sont :
- prix du meilleur roman : Gille Heuré L'homme de cinq heures Editions Viviane Hamy
- prix du roman français : La Perrita d'Isabelle Condou Editions Plon
- prix du roman étranger : Le livre des choses perdues, John Connelly Editions de l'archipel
- prix spécial : Conquistadors Eric Vuillard Ed Léo Scherr
Des critiques sont disponibles sur le site www.chroniquesdelarentreelitteraire.com une initiative qu'il faut saluer d'Abeline M... (je ne sais pas si j'ai le droit de la citer), une jeune femme à l'énergie communicative. elle vous convaincrait qu'on peut aller abattre le mur du berlin le 9 novembre, en partant de Paris le 16 novembre... ;-)
Enfin, après cette épreuve, lire 13 livres et pas que du bon - le palmarès est très bon - on a comme une indigestion, un vertige de l'amour, une sorte de post coitum animal triste.. Et puis, quand je pousse la porte d'une librairie, le désir revient. Donc samedi dernier, à peine sorti du jury, étourdi par ces lectures, je suis rentré dans une librairie, une vraie. Là on me conseille le testament caché (j'en reparlerai). Le libraire m'explique que c'est un livre long, l'anti turning page book.
J'ai l'impression qu'on oppose les livres à suspense aux autres, sous entendants que les seconds seraient forcément de la littérature, quand les premiers seraient de vulgaire machineries à faire lire.. Refusons cet amalgame. un livre prenant qu'on veut finir à tout prix peut être bon. Stendhal était un truning page maker - ce snob qui aimait manier l'anglais me comprendra. Non, la littérature n'est pas forcément chiante. Le plaisir de lire c'est aussi d'être happé par une histoire...
ciné, cinémas
Deux films vus récemment : away we go et the box.
Le premier sympathique comme tout m'a moyennement emballé. Je me demandais pourquoi...
Après avoir vu the box, je crois avoir trouvé. A l'inverse de the box, away we go est un film tranquille qui ne prend aucun risque, un truc faussement indépendant et dérangeant, où rien ne gêne. Et pourtant Dave Eggers, le co scénariste, est un écrivain que j'aime beaucoup. IL y a bien la scène délirante en Californie avec une folle new age, anti poussettes, "la poussette comme matrice de toutes les névroses". Très amusant.. mais au delà.. c'est sympathique, drôle, bien fait, mais ça ne prend aucun risque.
Tout le contraire de The box.. Pourtant le film est déroutant. Après un début comme je les aime, une famille moyenne soumise à un événement hors normes : la remise par un homme bizarre - l'acteur est génial - d'une boite qui peut lui faire gagner un million de dollars. Pour cela, il faut appuyer sur un bouton qui tuera un inconnu. L'espèce de dérèglement subséquent de la petite famille américaine parfaite m'a emballé.
Surtout, à la moitié du film - la partie qui m'a le moins plu, on est rationaliste ou pas - le film part dans une sorte de fantastique. D'une certaine façon, the box est moins réussi dans l'absolu qu'away we go, mais pour les risques qu'il prend, le culot qu'il manifeste, il est in fine bien meilleur et intéressant, et donc réussi pour un spectateur qui aime être dérangé..
Le premier sympathique comme tout m'a moyennement emballé. Je me demandais pourquoi...
Après avoir vu the box, je crois avoir trouvé. A l'inverse de the box, away we go est un film tranquille qui ne prend aucun risque, un truc faussement indépendant et dérangeant, où rien ne gêne. Et pourtant Dave Eggers, le co scénariste, est un écrivain que j'aime beaucoup. IL y a bien la scène délirante en Californie avec une folle new age, anti poussettes, "la poussette comme matrice de toutes les névroses". Très amusant.. mais au delà.. c'est sympathique, drôle, bien fait, mais ça ne prend aucun risque.
Tout le contraire de The box.. Pourtant le film est déroutant. Après un début comme je les aime, une famille moyenne soumise à un événement hors normes : la remise par un homme bizarre - l'acteur est génial - d'une boite qui peut lui faire gagner un million de dollars. Pour cela, il faut appuyer sur un bouton qui tuera un inconnu. L'espèce de dérèglement subséquent de la petite famille américaine parfaite m'a emballé.
Surtout, à la moitié du film - la partie qui m'a le moins plu, on est rationaliste ou pas - le film part dans une sorte de fantastique. D'une certaine façon, the box est moins réussi dans l'absolu qu'away we go, mais pour les risques qu'il prend, le culot qu'il manifeste, il est in fine bien meilleur et intéressant, et donc réussi pour un spectateur qui aime être dérangé..
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