Chez mon (comme disent les vieux, enfin les personnes âgées) marchand de journaux ce matin, comme tous les samedis, j'hésite à acheter Marianne et comme souvent j'y renonce. A la une du numéro de ce samedi ce titre hallucinant " pour en finir avec la dernière dictature : nos enfants ces sales tyrans".
Quelle confusion dans les mots. Comparer les dictatures politiques, pour certaines responsables de morts, d'abolition des libertés publiques aux petits problèmes de parents débordés par des enfants rois m'a semblé ridicule, erroné et, surtout insultant pour les victimes des dites dictatures.
Certains penseront que je manque d'humour, que ce n'est qu'une image. mais le but d'une image est de produire du sens. le dit
raccourci n'en produit pas, il fabrique l'inverse : de la confusion. celle qui naît quand un même mot désigne des choses différentes. Dès lors, plus aucune discussion n'est possible, puisqu'on ne parle plus le même langage.
Je reste persuadé que le métier de journaliste exige que l'on sache manier précisément la langue française qui est notre matière première. que dirait on d'un ébéniste qui ne connaîtrait pas le bois ? ou d'un ferronnier ignorant tout de l'art du travail du métal ?
samedi 5 novembre 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Comme disait Desproges: « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde »
Enregistrer un commentaire