mardi 4 novembre 2008
france culture, vraiment ??
Ce matin les matins de france culture sont en direct de New York. Est ce une raison suffisante pour supprimer les enjeux internationaux, l'austère mais excellente émission quotidienne ? Attend t on de france culture de succomber à l'analyse à chaud, à la folie du "je suis à new york donc j'ai de bonnes infos" ? Ou n'es-t-on pas en droit d'attendre de la plus exigeante des radios qu'elle soit différente et propose de prendre de la distance quand toutes les radios répètent en boucle la même chose ?
On a quand même eu le droit à cette remarque merveilleuse d'ali badou : "quand on entend barack obama parler on a du mal à imaginer qu'il est avocat, un technicien du droit alors qu'il avait des intonations de prêcheur"..
c'est vrai quand on entendait françois mitterrand qui était aussi un technicien de droit, on ne savait pas que les juristes sont des grands orateurs... et qu'entre l'éloquence de la plaidoirie e tcelle de la chaire il y a des points communs.
C'est bien gentil de faire le beau sur canal plus, mais il faut travailler ses questions aussi
Sinon la photo c'est l'Atlantique, du côté du bassin d'Arcachon ! si on continue tout droit en nageant on arrive à new york !
dimanche 2 novembre 2008
je suis navré pour les sympathiques auteurs
de ce blog mais il se trouve que c'est eux que je viens de lire.. et comme je les trouve très bon par aileurs, je me permets d'être sentencieux sur un point qui me chiffonne :
http://www.lescinqcontinents.com/infos/index.php?2008/10/09/185-la-traversee-du-mozambique-par-temps-calme-de-patrice-pluyette-le-seuil-2008
le problème est pour moi au dernier paragraphe... on explique que l'auteur a écrit un roman d'aventures mais qu'il subvertit le genre. il me semble que dans les bons romans d'aventure, l'auteur utilise toujours les aventures pour raconter autre chose.. de don quichotte à jaques le fataliste et son maitre en passant par stevenson
Patrice Pluyette a donc écrit un très bon roman d'aventures c'est pas mal. il n'a pas subverti un genre qui ne lui a rien demandé. voilà, je remets sur off mon mode bougon..
crise financière et presse
PLus j'entends (à la radio) des informations sur "comment les français vivent la crise économique qui est super dur et que c'est la plus grave du monde et que même on n'en a jamais vu de comme ça... je me demande comment un français interrogé dans la rue pourrait oser répondre ça va je suis pas inquiet avec le lavage de cerveau qu'il subit" plus je repense à cette histoire que mon frère me racontait quand j'étais petit.
C'est un trappeur qui s'installe dans une forêt. l'hiver approche et il doit couper du bois pour se affronter le frimas.
Il coupe pas mal d'arbre Ne sachant s'il en a assez ou pas, il va voir le chef indien, comptant sur sa sagesse ancestrale. Le chef indien lui répond : hiver sera rude
Le type recoupe du bois et au bout d'une semaine de travail il retrourne voir le chef indien qui lui dit : l'hiver sera très rude
Le type recoupe du bois et au bout d'une semaine de travail il retrourne voir le chef indien qui lui dit : l'hiver sera très très rude
le type retroune couper du bois pendant quinze jours il veut être prêt à faire face à toutes les éventualités. il va voir le chef indien qui le voyant arriver lui annonce : l'hiver sera très froid. jamais vu hiver froid comme ça ici
Et le mec coupe coupe coupe des arbres on ne l'arrête plus.
et il retourne le chef indien qui lui dit : dieu être en colère nous avoir hiver plus froid depuis toujours
le trappeur commence à se demander si l'indien ne se moque pas de lui et lui demande : mais comment faites vous pour savoir si l'hiver sera rude ? vos prévisions vous en êtes sur
Et l'indien lui répond : nous avons un proverbe, nous les indiens : "quand l'homme blanc coupe beaucoup bois cela veut dire hiver sera très rude"
Replacez par Les médias : l'indien. les français : le trappeur. ou l'inverse.. ça marche aussi
jouer comme ses mains
longtemps pour dire d'un acteur ou d'un musicien qu'il est nul on prétend qu'il joue comme un pied ce qui avouons le n'est guère aimable pour ces deux extrémités de notre anatomie qui doivent nous supporter toute la journée.
après avoir vu yolande moreau dans séraphine, on dira jouer comme ses mains pour signifier le talent d'un acteur. Deux mots sur l'histoire : séraphine est un de ces peintres bruts, du genre qui n'ont jamais rien appris dans un cours aux beaux arts ou ailleurs mais qui ont peint dans leur coin et qu'un jour un collectionneur découvre. le plus connu d'entre eux est le douanier rousseau. séraphine vivait à senlis elle était bonne à tout faire. et elle faisait vraiment tout puisque le soir venu elle faisait des tableaux fabriquant ses couleurs avec les moyens du bord dont je laisserai la surprise de la découverte à ceux qui iront voir le film.
ce qui est sublime ce sont les gestes de yolande moreau la bonne. on voit là une femme de peu effectuer les gestes du quotidien avec minutie et précision, qualités que l'on retrouve quand le soir venue à la lumière d'une chandelle elle peint cette nature (magnifiques scènes tournées dans la campagne). Et l'évidence apparaît : ces métiers longtemps méprisés de bonne, ce personnel qui avait à vois avec les entrailles peu ragoutantes des maisons bourgeoises exerçaient un véritable art. Il faut voir les gestes précis de séraphine couper un poulet, changer un lit, laver le linge ou desservir une table...
avec le film de depardon (la vie moderne), séraphine redonne à ceux qu'on a tellement méprisés qu'ils ont fini par s'oublier, la noblesse de leurs façons. je pense à vous que j'ai connu et que j'aime.
après avoir vu yolande moreau dans séraphine, on dira jouer comme ses mains pour signifier le talent d'un acteur. Deux mots sur l'histoire : séraphine est un de ces peintres bruts, du genre qui n'ont jamais rien appris dans un cours aux beaux arts ou ailleurs mais qui ont peint dans leur coin et qu'un jour un collectionneur découvre. le plus connu d'entre eux est le douanier rousseau. séraphine vivait à senlis elle était bonne à tout faire. et elle faisait vraiment tout puisque le soir venu elle faisait des tableaux fabriquant ses couleurs avec les moyens du bord dont je laisserai la surprise de la découverte à ceux qui iront voir le film.
ce qui est sublime ce sont les gestes de yolande moreau la bonne. on voit là une femme de peu effectuer les gestes du quotidien avec minutie et précision, qualités que l'on retrouve quand le soir venue à la lumière d'une chandelle elle peint cette nature (magnifiques scènes tournées dans la campagne). Et l'évidence apparaît : ces métiers longtemps méprisés de bonne, ce personnel qui avait à vois avec les entrailles peu ragoutantes des maisons bourgeoises exerçaient un véritable art. Il faut voir les gestes précis de séraphine couper un poulet, changer un lit, laver le linge ou desservir une table...
avec le film de depardon (la vie moderne), séraphine redonne à ceux qu'on a tellement méprisés qu'ils ont fini par s'oublier, la noblesse de leurs façons. je pense à vous que j'ai connu et que j'aime.
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